Mort à crédit
Non, je ne vais pas vous parler de Mort à crédit ce célèbre roman de Louis-Ferdinant Céline paru en 1936 chez l'éditeur Denoël mais de l'arrivée au triple galop de l'Aïd synonyme à grande échelle de la dé-fête des moutons. Des troupeaux de bêtes sacrificielles (moutons mais aussi chèvres, vaches...) commencent déjà à circuler le long des artères et des places de la médina à la recherche de clients potentiels! Dans la foulée, le petit commerce comme le grand emboitent le pas : on voit de plus en plus des armes de destruction massive (couteaux, hâches, tiges de brochettes, barbecues, charbonnette,...etc.) faire leur apparition dans les étals...
Dans ce remue-ménage, les banques ne sont pas en reste! Pratiquement, chaque banque y va de sa campagne publicitaire pour appâter à cette occasion les clients en leurs proposant des crédits supposés avantageux et qui leurs permettraient d'observer en toute sérénité financière le sacrifice d'Abraham. Rappelons ici que l'observation de ce rite n'est pas une obligation en islam. Mais tout semble être fait pour renforcer dans l'esprit du consommateur le caractère obligatoire de ce sacrifice. Devant l'offre alléchante, les ménages modestes n'hésitent pas à contracter crédit pour festoyer pendant une courte semaine. Et peu importe que les traites perdurent sur le reste de l'année! Voici en guise d'illustration, la campagne publicitaire d'une agence de crédit. Dans la même veine, voir ici .
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